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l'impalpable

28 novembre 2013

L'alchimie, une science symbolique.

L'alchimie est une science ésotérique, expérimentale et mystique, une doctrine qui porte (en survol) sur la transformation des métaux en matière pure. L'importance du processus spirituel dans l'expérimentation des diverses étapes de leur transformation est un symbole en soi. L'alchimie ne peut être comprise rationellement, avec une méthode scientifique, mais doit être par contre interprétée dans l'univers fermé qui s'est créé, en théorie et en pratique. Les hommes faisant alors partie de ce «monde», ont leur propre jargon, leurs propres mythes et mystères, leurs propres signes, tous à l'écart de la société. Il eut bien sur plusieurs civilisations qui ont érigé des théories alchimiques propres à leur culture, telles que l'alchimie chinoise, l'alchimie arabe, l'alchimie indienne, etc. L'Occident, lui, a hèrité de la promulgation des savoirs arabes en Espagne, en Sicile et en Provence, par leur diffusion des traités. Elle est divisée en trois branches: l'alchimie aristolécienne, l'alchimie tirant les concepts stoïciens ainsi que l'alchimie transmise oralement, pratiquement inconnue des historiens, même de plusieurs alchimistes de l'époque.

Les techniques alchimiques sont, au point de vu matériel, bien concrètes et rationnelles. C'est la fusion d'une dimension spirituelle lors de l'«acte», ainsi que du langage richement symbolique qui donne le ton ésotérique à cette branche de la science. Les métaux utilisés, sont fusionnés, condensés, hermétiquement préservés, donnant une nouvelle structure au métal étudié. Une autre branche alchimique propose l'étude et la création de la «Pierre philosophale», ainsi que le volet magique, qui reprend en quelque sorte les techniques dites précédemment.

L'approche symbolique des textes alchimiques s'avère être une épreuve initiatique; les représentants de cette branche scientifique avaient pour but de canaliser toutes forces intellectuelles et spirituelles dans la lecture des textes. Un spécialiste, Marcelin Berthelot, tenta une traduction de ces fameux textes à l'aide de plusieurs collabateurs, le laissant ainsi décider de leur signification. Cette méthode en fut critiquée sévèrement étant donné sa singularité.

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Ces icônes sont une si légère partie de l'ensemble des symboles et des théories qu'il serait difficile d'en faire un survol complet. Cet univers n'est pas décrit comme étant «univers» sans aucune raison, c'est bien parce que cette doctrine recèle de mysticisme et de mystères, aussi nombreux soient-ils.

 

René ALLEAU, Universalis, « ALCHIMIE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 28 novembre 2013. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/alchimie/

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13 novembre 2013

Retour sur le Moyen-Âge: le Christianisme, oppositions à la mythologie.

La théologie chrétienne de cette époque garantissait une défense et une transmission du savoir grâce à l'utilisation de l'icône. Cependant, elle interdisait l'effigie de l'idole même; pourquoi? Néanmoins, c'est l'idée visuelle des récits qui collent à l'utilisation du symbole. Comment illustrer une vérité pure, une parole en corps et en matière? La solution était alors de ne simplement pas illustrer Dieu, mais d'illustrer les valeurs s'y dégageant. C'est en comparant l'utilisation du récit dans la symbolique chrétienne avec la mythologie qu'il s'affiche ici une nette divergence dans l'usage, justement car les récits sont, sur un point visuel, assez différents.

 

Le mythe opte pour un visuel concret, centré sur ce qui nous entoure; l'envirronement. Le recours à l'image de régression de l'homme vers l'animalité, le symbole des éléments, l'applications de caractéristiques proprement humaines aux dieux font du récit mythique une projection directe de l'homme dans et pour le monde. Le Christianisme, quant à lui, tient un discours très abstrait des valeurs intérieures. C'est ce rapport différent avec le monde qui dévoile ces différences symboliques: la puissance des dieux grecs et de leurs pouvoir naturels, les colères, les querelles qui ébranlent le monde démontrent que la nature est au-dessus de l'homme. Les dogmes chrétiens, eux, sont d'ordres transcendants et les éléments naturels sont hiérarchisés par les récits de la Genèse: l'idée de nature y est régressée au-dessous de l'homme. 

 

C'est cette tangibilité entre l'interdit de la matière, de l'image et du fantasme qui est remarquable dans l'icônographie du Christianisme: il a causé tellement de débats et d'incertitudes (des réformes)! Le symbole chrétien de l'époque théologique occidentale traite surtout de la relation entre Dieu et l'homme, ainsi que son refus global de la vénération des icônes eux-mêmes: l'enjeu devient une question de bien et de mal. Vénérer l'icône devenait ainsi un éloignement du lien entretenu de Dieu: pourquoi s'émanticiper du visible quand on doit l'atteindre intérieurement?.

 

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Charles LE CHAUVE, Jésus Christ en Majesté, miniature du Sacramentaire de Saint-Denis, +\- 870, Paris, http://www.schola-sainte-cecile.com/2012/04/18/le-sacramentaire-de-charles-le-chauve-ixeme-siecle/

 

Dans cette oeuvre, l'artiste illustre dans la partie droite les éléments de la nature en position subalterne par rapport à la position du Christ. Celui-ci étant placé au centre, il affiche toute la valeur cosmologique qui autrefois était attribuée aux éléments et aux dieux qui les représentaient. La place de Jésus, au centre, est à la fois la place du soleil: il est représenté cette fois-ci avec une manderole de lumières. Cette association à l'astre du soleil est un symbole de transcendance, de perfection sphérique: on reprend alors quelques éléments de conception de l'Antiquité.

 

 

MÉDIAGRAPHIE:

Mathilde BATTISTINI, Livre d'or des symboles, Éditions Hazan, mars 2012

Georges DIDI-HUBERMAN,  Art & ThéologieEncyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 15 novembre 2013. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/art-et-theologie/

5 novembre 2013

Étude du symbole chronologiquement décroissante; le premier discours sur le monde, le mythe.

La mythologie, le récit coloré de dieux et de magie, est apparu dans l'Antiquité. Ce fut tout d'abord la science mère; en effet, le mythe expliquait le monde qui nous entoure, tels que les phénomènes climatiques, les comportements humains, le bien ou encore le mal. C'est aussi une morale ou encore un mode d'emploi sur de grandes questions; qu'est-ce qu'une civilisation? Qu'est-ce que l'amour?, etc. On tente alors de rechercher un idéal de compréhension à propos de sujets souvent très abstraits et difficiles à concevoir. Le mythe peut être conçu lui-même comme un symbole. C'est en quelque sorte une allégorie symbolique. Tous deux étroitement liés, ils rendent eux-même les réponses aux questions existentielles de l'homme. Cette première forme de savoir est évidemment le moteur de la science et de l'histoire en Occident.

 

Des grandes civilisations comme la Mésopotamie, l'Égypte, les Grecs, les Romains, les Celtes, des Baltes ou encore des Slaves ont créé leur propre conception du monde grâce au symbole mythique, tout aussi différentes les unes des autres; les mésopotamiens prônent l'idée valorisée du pouvoir royal et de l'autorité. Leurs multiples dieux sont supérieurs à la race humaine et y impose son autorité. La mythologie égyptienne, contrairement à la Mésopotamie, se préoccupe essentiellement et premièrement à propos du concept de la mort, c'est un sujet préoccupant auxquels cette civilisation a tout d'abord tenté de répondre. Bref, ces civilisations se ressemblent mais se différencient grâce aux mythes. D'ailleurs, celle ayant le plus influencé la civilisation Occidentale, le mythe grec soulève des éléments importants quant à l'utilisation du symbole, cette manière actuelle de procéder est encore influencée de l'Antiquité. Les antagonismes et les dialogues configurés dans le récit mythique grec forment un symbole; il se répercute encore en société d'aujourd'hui, comme le fameux mythe de Prométhée.

 

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Peter Paul RUBENS,Prométhée enchaîné,1611,http://helios.fltr.ucl.ac.be/gibaud/mythes-peintures-5e/tableau-5-nu.html

C'est vers la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle qu'en Europe se manifeste le mythe de Prométhée, au point de vue littéraire et idéologique. Le messianisme mythique et le siège du pouvoir aux mains de Napoléon Bonaparte sont l'incarnation, en quelque sorte, de ce récit. Napoléon, dans sa poésie, se réincarne en sauveur, héros de l'humanité. Mais les actes en conséquence, l'ont rattrapé. Cette trame de fond mythologique doté d'un intérêt heuristique et méthodologique, provennant tout droit de la modernité, se mêle au symbole divin; on espère un être plus grand qu'humain, un nouveau prophète, mais dans un rationnalisme typique de l'actuelle tendance de notre civilisation.

On peut néanmoins faire un lien important entre le mythe de Prométhée et les récits chrétiens. Malgré un certain degré de différence, certains éléments sont repris et métamorphosés par un différent symbole, tel que le savoir; le mythe utilise l'image du feu pour l'illustrer, tandis que le récit de la Genèse utilise un arbre, un fruit même. La notion de la tentation y est également la même; Épiméthée, le frère de Prométhée, tomba profondémment amoureux d'une créature séductrice nommée Pandore, possédant une boîte. Il voulu savoir ce qu'il y avait dans la boîte de Pandore, tandis que Ève, dans le récit de la Genèse, fut tentée de manger la pomme de l'arbre de la connaissance, tout cela grâce aux avances du serpent. L'histoire, ainsi, se répète; le mal et la souffrance furent, après coups, répandus sur la terre.

C'est ce doute du bienfait de la connaissance qui confectionnera diverses oeuvres telles que le roman de Mary Shelley, Frankenstein, ou encore Prometheus de l'auteur Bürger.

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Mary SHELLEY, Frankenstein, 1818, http://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Franchise/Frankenstein?from=Main.Frankenstein

 

 

MÉDIAGRAPHIE:

Gilbert DURAND, Figures mythiques et visages de l'oeuvre, Berg International Éditeurs, 1979

Jean BOTTERO, Yvan KOENIG, Dimitri MEEKS, Universalis, Mythologies, Premiers panthéons ,Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 2 novembre 2013. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/mythologies-premiers-pantheons/

Jacques RIBS, L'Occident chrétien et la fin du mythe de Prométhée, la rupture fondatrice du monde moderne, L'Harmattan, 2009

8 octobre 2013

Le Moyen-Âge et le symbole transcendant.

Durant la période du Moyen-Âge eu lieu la montée du Christianisme et du système féodal. L'interprétation morale et spirituelle y est enseignée par un récit bien particulier, rédigé dans l'Antiquité et qui fut la source suprême des savoirs, la Bible.

La notion de symbole est appliquée dans cette période de l'histoire de façon pédagogique à des principes abstraits proclamés par la religion. Un certain Saint Jean Damascène résume bien l'idée: «L'icône est canal de grâce avec vertu sanctificatrice». Le symbolisme religieux de l'époque veut une compréhension facilitée de la foi en Dieu; les Biblia pauperum (fresques d'églises médiévales, elles peuvent être lues par des analphabètes) en sont un bon exemple. Le christianisme est raconté, lu, imagé, certes, mais il est aussi vécu: chaque petit rituel ou cérémonie est imprégné de symboles tels que la croix, l'eau bénite, ou encore les mains jointes lors de la prière. Le symbole offre l'aide spirituelle du pratiquant, il est transcendant quant au principe de lien avec la divinité.

Un grand philosophe de son temps, Thomas D'Aquin, érigea une éloge du symbolisme: «La science sacrée s'adressant à tous les hommes il est très convenable que les vérités divines soient exposées dans la Sainte Écriture au moyen de métaphores et d'images empruntées du monde corporel». Plusieurs spécialistes s'entendent pour dire que l'interprétation des récits bibliques à l'époque du Moyen-Âge se faisait à quatres niveaux, parfois même jusqu'à sept.

Un symbole très important et controversé de la religion chrétienne, le Theotokos (mère de Dieu en grec), offre une idée concrète des valeurs défendues par le christianisme, c'est l'icône par excellence de l'Incarnation. La pureté et la virginité sont les valeurs prédominantes véhiculées par l'iconographie de la Sainte Vierge. Aussi, elle est rarement représentée seule sans son fils. Fréquemment, on observe trois étoiles ornant le front et les épaules; cela indique que la virginité de Marie fut intacte avant, pendant et après l'enfantement de son fils. Une abréviation située près de son auréole, MR-THEOU (miter theou en grec), signifie le rayonnement sprituel.

 

MÉDIAGRAPHIE:

Maria Donadeo, Les icônes, Éditions Paulines, 1985

Robert M. Grant, L'interprétation de la Bible, des origines chértiennes à nos jours, Éditions du Seuil, Paris, 1967

8 octobre 2013

La fin du XIXe siècle: la «crise d'âme»

En réaction à l'avènement de l'Industrialisation, la démocratisation et le nationalisme, certains, éveillés par un sentiment de non-appartenance au cadre social, créèrent un mouvement appelé symbolisme. Né dans l'ère matérialiste scientifique, ses racines prennent forme par la création en 1848 de la Confrérie préraphaélite, un cercle de jeunes artistes refusant l'enseignement des arts. Ils jugeaient ainsi la méthode d'enseignement comme étant sclérosée à cette époque. Les adeptes s'affichent à l'encontre du réalisme, un mouvement artistique imposé dans tout l'Europe.

L'apogée de l'idéologie touche certainement la décénnie 1880, où plusieurs artistes  ressentent l'angoisse face à la vie et la mort, ils ressentent aussi le besoin de changer la conception de leur temps qu'ils considèrent comme  aliénée, dépourvue de sens: les acteurs du symbolisme sont pour la plupart des marginaux, c'est-à-dire qu'ils évoluent et agissent contre les valeurs prédéfinies de l'époque. Les symbolistes touchent à toutes sortes d'expériences sensorielles et spirituelles dans le but de s'«exiler» vers un univers de l'imaginaire qui fascine, mais qui soulève de grands questionnements. Le symbolisme est un mouvement de contradiction face à l'époque, où le symbole figure comme une porte de sortie vers l'impalpable et l'idéal. Par les oeuvres et les actes, l'icône s'impose comme un mystère cachant un message, il faut lire entre les lignes.

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John William WATERHOUSE,The lady of Shalott, 1888,                http://commons.wikimedia.org/wiki/File:JWW_TheLadyOfShallot_1888

Dans tous les domaines de l'art, la tendance symboliste s'affiche entre autre en poésie avec Rimbaud, Baudelaire, Verlaine, ou alors en musique avec Wagner, Valéry et plusieurs autres artistes. En ce qui a attrait à la peinture, les principaux diffuseurs et acteurs du mouvement sont Munch, Latour, Henri Fautin, etc.

Une oeuvre cinématographique met en synthèse l'idée du symbolisme au XIXe siècle. Intitulée Totale eclipse, l'histoire retrace la fastidueuse amitié entre Rimbaud et Verlaine dans leur vie d'artistes incompris. 

http://www.youtube.com/watch?v=usceW-s99H8

P.S.: la note de référence pour l'image de l'oeuvre en question ne peut pas être alignée en justifié, je ne sais pas pourquoi ça ne marche pas...

MÉDIAGRAPHIE:

Maryse Bodet, Aude Andreau, Symbolisme, 19eme siècle, mouvements et tendances, éditions Cercle d'Art

http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/symbolisme/95238

http://www.youtube.com/watch?v=usceW-s99H8

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26 septembre 2013

Les divergences des significations symboliques, la croix gammé

Les symboles peuvent évidemment prendre une signification bien différente dans certains contextes, époques et modes de vie. L'exemple de la croix gammée du nazisme est particulièrement synthétiseur de l'affirmation: le dirigeant Adolf Hitler du parti ouvrier national-socialiste allemand s'est acaparé le symbole de la croix gammée légèrement tournée sur un certain degré. Il théatralise ses rassemblements politiques avec des symboles distincts comme celui-ci présenté dans un but précis: il déteint alors de ses discours une idéologie d'un pouvoir grandiose, du culte d'un chef capable de sauver l'Allemagne de leur situation précaire. C'est donc un symbole national, représentatif de la race aryenne, qui prône l'idéologie nationnaliste et ethnocentriste.

Le signe de la croix gammée allemande de nos jours affiche l'idée d'une tuerie, du génocide antisémite qui s'est produit lors de la Deuxième Guerre mondiale. Ce symbole a donc un caractère péjuratif, que certains peuvent qualifier même de répugnant; on laisse place aux durs souvenirs qu'il relate. L'affichage de cet icône est interdite dans notre société d'aujourd'hui.

C'était pourtant loin d'être un symbole maléfique. Autrefois, ce symbole n'était autre que de nature religieux, loin d'être à l'effigie d'une nation. C'est l'époque de l'Antiquité qu'on y retrouve la Svastika, symbole de prospérité et de bonheur. Il est utilisé un peu partout, comme en Inde sous le signe d'une bonne augure, plus précisment dans les moeurs religieuses du boudhisme, du jaïnisme et de l'hindouïsme.

Voici les divergences dans le symbole de la croix gammée:

1)

1313841-Louvrier_dans_lEmpire_de_la_croix_gammée_

2)

200002

 

MÉDIAGRAPHIE:

Sources des images: 1)http://www.larousse.fr/encyclopedie/images/Louvrier_dans_lEmpire_de_la_croix_gammée_/131384

2)http://www.tricycle.com/blog/himalayan-buddhist-art-101-controversial-art-part-2-svastika 

 

Sources des informations :

BURRIN Philippe, « Hilter Adolph (1889-1945) », Encyclopædia Universalis[en ligne], consulté le 23 septembre 2013. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/adolf-hitler/

UNIVERSALIS, « Svastika », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 24 septembre 2013. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/svastika/

18 septembre 2013

Suite et précision sur la notion de symbole.

Plusieurs spécialistes se penchant sur la symbologie détectent chez ces icônes une signification sur plusieurs niveaux, entre le monde des idées et le monde réel. Paul Ricoeur, dans son oeuvre sur le sujet, nous résume parfaitement l'essence même d'un symbole avec une de ses citations : «Un infini dans le fini: c'est sans doute la meilleure façon de caractériser cette essence singlière qu'est en art le symbole». Il précise aussi que l'idée du symbole se développe sous trois plans. L'icône peut avoir une dimension dites «cosmique»; c'est-à-dire qu'il tire son idée abstraite d'une image bien commune au monde concret (par exemple, l'idée de la paix est représentée dans la religion catholique comme étant l'image d'une colombe blanche). L'image tire aussi du passé, bref il a recours à une part onirique dans sa signification. Les souvenirs et même l'inconscient sont interpellés. finalement, le troisième et dernier plan n'est autre que poétique. Celui-ci se décline sous deux catégories: l'une associée à la communication, au langage jaillissant, ainsi qu'à l'invisible, au monde des idées indirectes ou la logique y est unique et complètement à part du monde réel. Ce monde qui est rejoignable par l'utilisation des symboles est intemporel; le symbole est en quelque sorte une déchirure dans le temps réel pour revenir sur ce qui était. C'est ainsi un passage pour accéder au sacré, comme l'indique Miréa Eliade dans son oeuvre Le sacré et le profane. 

 

Bien évidemment, le symbolisme touche à toutes les oeuvres de l'homme; que se soit en politique, dans notre spiritualité, dans le langage scientifique, etc. L'Histoire est traversée depuis le tout début par le premier lien métaphysique entre l'homme et le monde, et l'homme et lui-même. Le prochain article portera sur la déviance des significations des symboles les plus marquantes des grandes époques.

 

 

BIBLIOGRAPHIE:

DURAND Gilbert, L'imagination symbolique, Presses universitaires de France, 1976

ELIADE Mircea, Le sacré et le profane, Éditions Gallimard, 1969

11 septembre 2013

étymologie du mot symbole.

Le mot grec σ́υμϐολον qui dérive du verbe συμϐ́αλλω, « je joins », définit un objet partagé en deux, la possession de chacune des deux parties par deux individus différents leur permettant de se rejoindre et de se reconnaître. Il est donc sujet de lien. Bien sur l'étymologie prend plus qu'un sens directionnel et mystique: le symbole peut étymologiquement signifier une logique mathématique, utile dans toute utilisation de la matière en question. Le sens grec, néanmoins, est intimement lié avec un troisième sens, celui de l'analogie emblématique, ou encore une concrétisation d'une réalité abstraite (par exemple, l'idée de la paix associée avec le symbole de la colombe blanche).

Le symbole, selon Jean Foucart dans son oeuvre intitulée Formes symboliques, aisthésis et lien social, est aussi une tentative de communication: l'homme trace un pont entre lui-même et le monde, avec foi. Ce qui en fait tout le mystère des symboles, c'est bien évidemment la perception, l'idée qui s'y cache. La spiritualité est d'ailleurs un domaine garni de toutes symboliques liant transcendance, immanence, savoirs, valeurs, et vertus à l'homme et à son esprit.

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KLIMT Gustav, Le baiser, http://www.oeuvres-art.com/le-baiser.html

Cette oeuvre réalisée par l'artiste autrichien symboliste nous transmet l'idée de l'amour, de l'érotisme. Il voulu rendre cependant un petit quelque chose de sacré, d'impalpable dans l'émotion véhiculée par l'expression de la femme ainsi que la position des deux sujets. Remarquez: le halo jaune en est un exemple frappant; il enveloppe le couple de toute sa signification, les isolant du monde en les laissant contempler le sentiment de l'étreinte amoureuse. On peut faire une analogie avec l'idée du symbole et son fonctionnement, même qu'il y a un lien subtil avec la spiritualité.

 

4 septembre 2013

Toute chose a un commencement

Dans le cadre du cour d'Idées Architectes, je dois trouver une idéologie qui a traversé l'histoire et la comparer ainsi sur deux époques différentes. Tout d'abord, un sujet sur lequel ma curiosité s'est emparée, telles les sectes conspirationnistes, m'est venue à l'idée. Cependant, l'idée architecte derrière ce sujet me semblait loin d'être évidente. C'est par le fruit de la réflexion et, néanmoins, du visionnement du film Davinci Code qu'une idéologie m'est apparue évidente: le symbolisme. L'intérêt que je porte à propos des symboles est fort! C'est alors pour moi la solution optimale, pourquoi ne pas déjà pratiquer son futur métier?

 

 


 

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Léonardo DA VINCI, La Cène, 1495, http://www.artliste.com/leonard-vinci/

 

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  • Ce blogue de recherche retracera l'idéologie des symboles parmi les époques, il cherchera à répondre aux énigmes qui s'y dégagent, il tentera de trouver le lien que les symboles rattachent entre l'homme et ses espérances et ses croyances les plus profondes
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